<p>Cette &eacute;pop&eacute;e romanesque est tir&eacute;e de la chronique dite du pseudo-Turpin, et o&ugrave; l&rsquo;on voit figurer Agramant, Astolphe, Gradasse, Rodomont, qui sont devenus des types immortels. Comme Luigi Pulci, Boiardo s&rsquo;inspire du cycle de Charlemagne mais son po&egrave;me apporte une nouveaut&eacute; fondamentale puisqu&rsquo;il y m&ecirc;le aussi des &eacute;l&eacute;ments du cycle des chevaliers de la Table Ronde. Ainsi, les prouesses guerri&egrave;res, h&eacute;ritage &eacute;pique de la mati&egrave;re fran&ccedil;aise, acqui&egrave;rent la dimension romanesque et merveilleuse propre &agrave; la mati&egrave;re bretonne. D&rsquo;autre part, comme le titre l&rsquo;annonce clairement, dans cette nouvelle &eacute;pop&eacute;e l&rsquo;amour prend une dimension toute particuli&egrave;re. Loin de l&rsquo;amour incarn&eacute; comme un id&eacute;al moral par les compagnons du roi Arthur, l&rsquo;amour dont fait preuve Roland est bien r&eacute;el et le rapproche de la condition des hommes ordinaires.</p>