Depuis quelques décennies, les biens culturels sont l'objet d'un commerce prospère entraînant l'émergence d'un trafic illicite. A des degrés divers, le fléau touche tous les pays: saccage de sites archéologiques, mutilation d'édifices (provoquant la perte de l'information scientifique), multiplication des vols dans les musées etc. Si les pays en développement sont les plus affectés par ce pillage, ils n'en sont pas que victimes: leurs populations sont de plus en plus impliquées dans la destruction de leur propre patrimoine. Quelle chance se laisse alors un continent comme l'Afrique de restaurer son histoire, si ses populations saccagent les archives matérielles que sont les sites archéologiques? Et, ne peut-on pas jouir du patrimoine sans compromettre le droit des générations futures d'en hériter? D'où la nécessité d'un changement de comportement vis-à-vis du patrimoine. Car, un peuple qui oublie ses fautes se condamne à les répéter.