Adriana Buenos Aires
ISBN: 978-23-85086-40-4
Format: 14.8x21.0cm
Liczba stron: 290
Oprawa: Miękka
Wydanie: 2022 r.
Język: francuski
Dostępność: dostępny
Monument de la littérature argentine, "Adriana Buenos Aires" de Macedonio Fernández est une œuvre audacieuse qui défie les conventions narratives traditionnelles. Écrit entre 1920 et 1930, ce roman est conçu par l'auteur comme le "dernier mauvais roman", en contraste avec son œuvre jumelle, Musée du Roman de l'Éternelle, le "premier bon roman". Cette dualité reflète la volonté de Fernández d'explorer et de déconstruire les structures littéraires établies.
L'intrigue se concentre sur Eduardo, un homme de 45 ans épris de la jeune Adriana, âgée de 19 ans, elle-même amoureuse d'Adolfo, un jeune homme de 23 ans. Cette configuration amoureuse complexe sert de toile de fond à une méditation profonde sur l'amour impossible et la mémoire. Fernández introduit une "Introduction au Mauvais roman" où il expose sa théorie selon laquelle la véritable tragédie réside non pas dans l'amour impossible, mais dans l'oubli de ce qu'était l'amour. Avec son humour caractéristique, il affirme que rédiger intentionnellement un "mauvais roman" est un défi plus grand que d'écrire un "bon roman".
L'originalité de "Adriana Buenos Aires" réside dans sa structure narrative innovante et son approche métaphysique. Fernández joue avec les attentes du lecteur, incorporant des éléments d'auto-réflexion et de métafiction. Cette expérimentation littéraire a eu une influence notable sur des écrivains tels que Jorge Luis Borges, qui considérait Fernández comme un maître et une source d'inspiration majeure. Borges a souligné l'impact profond de Fernández sur sa propre œuvre, notamment dans son approche de la narration et de la construction de la réalité.
"Adriana Buenos Aires" est également une réflexion sur la nature de la littérature elle-même. Fernández remet en question les notions traditionnelles de personnage, d'intrigue et de structure, proposant une vision où la frontière entre l'auteur, le narrateur et le lecteur devient floue. Cette approche avant-gardiste positionne le roman comme une