<p>Rocambole, on s&rsquo;en souvient, avait laiss&eacute; des instructions pour Marmouset, au cas o&ugrave; il ne serait pas de retour &agrave; Paris, dans un an. Et il y avait pr&egrave;s de deux ans qu&rsquo;il &eacute;tait parti, sans qu&rsquo;il e&ucirc;t, depuis, donn&eacute; aucun signe de vie. Le navire qui le transportait aux Indes avec sa cargaison de prisonniers, avait-il r&eacute;ellement p&eacute;ri par le feu ? Rocambole &eacute;tait-il mort ? Nul ne le savait en Europe, pas m&ecirc;me Vanda, qui, depuis deux ann&eacute;es, attendait vainement que le ma&icirc;tre revint ou donn&acirc;t de ses nouvelles. Vanda et Marmouset ne s&rsquo;&eacute;taient plus quitt&eacute;s depuis la mort tragique de Gipsy. Milon vivait avec eux. Tous trois attendaient le retour du ma&icirc;tre ; et le ma&icirc;tre &eacute;tait l&rsquo;objet de toutes leurs conversations. Quelquefois Milon hochait tristement la t&ecirc;te et disait : &ndash; Oh ! Bien certainement, il est mort. Mais Vanda r&eacute;pondait : &ndash; C&rsquo;est impossible ! je suis certaine qu&rsquo;il n&rsquo;est pas mort. Et, comme elle disait cela pour la centi&egrave;me fois peut-&ecirc;tre depuis le d&eacute;part de Rocambole, elle ajouta, ce soir-l&agrave; : &ndash; Voulez-vous savoir sur quoi se fonde ma conviction ? &ndash; Oui, dit Milon, qui ne demandait pas mieux que de la partager.</p>