Szondi, un auteur trop souvent réduit au test qui porte son nom, est le créateur d'un schéma comprenant quatre pulsions. Si la théorie génétique qui soutenait à ses yeux ce schéma déroge à ce qu'il convient d'entendre avant tout à travers le terme de pulsion, il a été repris par certains auteurs, tel Mélon qui y localisait les quatre fantasmes originaires freudiens, et surtout Schotte qui en a dévoilé toute la richesse en insistant sur la nécessité qu'il soit lu de façon fondamentalement dynamique. C'est rappeler que la pulsion freudienne ne saurait être réduite à quelque acception substantialiste. Ce travail s'inscrit à la suite d'une telle relecture et tente de poursuivre le dialogue entre le schéma szondien et la pensée psychanalytique, du côté de Freud, mais aussi du côté de Lacan dans ce que celui-ci a pu déplier de la logique du désir. C'est ainsi que le schéma szondien en vient à révéler toute sa richesse théorique mais aussi clinique, le fameux "test de Szondi" pouvant alors être entendu comme véritable enjeu d'une rencontre avec le visage qui n'y figure pas, à savoir celui du psychologue et de son désir.