Deux-tiers des cas de paludisme en France concernent des migrants africains. Deux études d'évaluation des connaissances et pratiques des migrants en matière de prévention du paludisme ont été menées afin de dégager les facteurs de mauvaise prévention. La première, auprès de patients hospitalisés pour paludisme, comparait les pratiques de prévention des migrants et des non-migrants. La seconde était une analyse descriptive des connaissances et opinions d'une population de migrants sur la prévention du paludisme. Au total, les migrants s'informaient moins sur le paludisme avant un séjour dans leur pays d'origine. Les facteurs de mauvaise prévention étaient la mésestimation du risque, la contrainte de prendre un traitement pendant les vacances et le coût. Il faudrait développer des messages de prévention spécifiques à cette population à risque, prenant en compte leurs représentations culturelles. Le médecin généraliste a un rôle essentiel à jouer de part sa connaissance du patient dans sa globalité.